L’ablation d’un sein intervient de manière préventive ou curative en cas de cancer. La décision de retirer le sein peut faire suite à une prédisposition familiale par exemple ou quand, après un examen de prévention, on s’aperçoit que le sein contient des cellules cancéreuses. Combien de temps dure la période de convalescence, après une telle intervention chirurgicale ?
Ablation du sein : combien de temps pour guérir après l’opération ?
Outre l’intervention en elle-même, la femme doit généralement suivre un traitement. La nature de ce dernier change en fonction du type de cancer, mais généralement, les spécialistes optent pour des séances de radiothérapie.
Il s’agit d’un traitement lourd avec des effets secondaires, alors que la femme vient de se faire enlever un sein, ce qui suppose de la douleur et surtout un impact psychologique dont il s’agit de tenir compte.
Tout est fait après l’opération pour atténuer la douleur ressentie. Parce que généralement, on propose la reconstruction d’un sein, la poitrine doit d’abord dans un premier temps être maintenue dans un soutien-gorge post-opératoire pour pouvoir ensuite, passer à un soutien-gorge post-mastectomie, dont le modèle sera à choisir en fonction de la sensibilité, mais aussi du type d’opération et des choix faits ou subis (reconstruction, poitrine laissée nue ou prothèse amovible en silicone).
L’opération pouvant déborder jusqu’à l’aisselle, selon la localisation des cellules cancéreuses, les douleurs peuvent être localisées au niveau de la poitrine ou s’étendre dans les bras.
Leur niveau dépend de la sensibilité de chacune et sa résistance sachant que les témoignages rapportent des douleurs très différentes selon les personnes allant de la douleur sourde en continu à la douleur aigue, par poussées.
Comment faciliter sa cicatrisation après une ablation du sein ?
Le port du soutien-gorge de contention va en premier lieu soulager les premières douleurs tout en permettant les soins.
Il est important que la patiente évite toute utilisation de ses bras pendant quelques temps, ce qui va l’empêcher par exemple de conduire ou de porter un enfant.
Le nombre de séances de radiothérapie, de chimiothérapie ou autres est déterminé par le médecin et doit être suivi jusqu’à leur terme, même si les effets secondaires et indésirables sont pénibles à supporter. Cela a une incidence notable sur le taux de récidive du cancer.
Il est difficile de donner une durée précise pendant laquelle on va parler de convalescence, tout simplement parce que chaque personne est unique et qu’elle ne traversera pas cette épreuve de la même manière qu’une autre femme, confrontée pourtant à la même maladie.
Il est très important de bien comprendre toutes les étapes de la prise en charge médicale, ce qu’impliquent les décisions à prendre et surtout être bien entourée.
Les proches jouent bien entendu un grand rôle, notamment pour l’écoute sur les angoisses que peuvent susciter à la fois la maladie et l’opération, mais aussi pour le regard porté sur la femme malade qui peut penser que l’ablation de son sein la rend différente de ce qu’elle était auparavant.
A la fatigue peuvent se mêler des épisodes dépressifs. Raison pour laquelle l’aspect physique de la maladie ne doit pas être seulement pris en compte et on peut mettre en place un suivi psychologique.
De nombreux établissements de soin possèdent leur propre ERC (Espace Ressource Cancer) où l’on peut trouver écoute, y compris quand on est un proche, mais aussi se voir orienter vers différents professionnels pour aider à passer ce cap dans les meilleures conditions.
Prendre soin de soi, reprendre goût à la nourriture, au sport (on peut trouver des maillots de bain spéciaux suite à une mastectomie), sont des gestes à mettre en place assez rapidement pour accélérer la guérison.